#MixityPeople avec Aurélie Jean

A la rencontre d'Aurélie Jean, scientifique numéricienne. A découvrir la palette de ses engagements

#MixityPeople avec Aurélie Jean

Prénom : Aurélie

Nom : Jean

Age : 37 ans

Lieu de naissance : Clamart (Hauts-de-Seine)

Activité : Scientifique numéricienne

Quels sont vos engagement(s) personnels ?

Je m’engage autant que je peux sur de nombreux combats. Entre autres, je m’engage de façon très active pour une meilleure diversité dans le milieu scientifique et technologique, une démocratisation des sciences pour le grand public, et une égalité des droits et des opportunités pour les populations LGBT+.

Pouvez-vous nous dire les deux premières choses que vous avez faites lors du pemier déconfinement ?

Voir mes proches et se parler loin des webcams ! Professionnellement rien n’a fondamentalement changé ayant travaillé non stop pendant le confinement.

RoleModel ? Quelles sont les personnes que vous admirez ?  

Il y en a tellement ! Côté Français, je pense à Delphine Ernotte et Maud Bailly, qui sont des amies proches et des femmes que j’admire par leur droiture, leur sincérité et leur résilience !

Je pense aussi à Mathieu Gallet et Moussa Camara pour les mêmes raisons ! Ce sont des personnes admirables par leur personnalité, leur volonté et leur altruisme! J’aime voir des gens brillants et gentils réussir, car cela donne les bons repères aux futures générations!

A travers votre expérience quelle est votre définition de la diversité ?

La diversité est la représentation plurielle des êtres au sein d’un groupe que ce soit une équipe de sport, une entreprise, une association ou encore une école supérieure. Cette diversité ne peut pas être “parfaite”, ce qui ne veut rien dire selon moi et qui nous fait prendre le risque de tomber dans une certaine démagogie. Elle doit au contraire être efficace pour permettre à chacun de trouver sa place peu importe sa couleur de peau, son genre, son âge, sa religion, sa classe sociale, sa langue ou encore son orientation sexuelle.

De votre point de vue, quelles sont les clés de l’inclusion ?

L’inclusion s’inscrit dans une séquence d’étapes clés. Tout d’abord il s’agit de définir ce qu’est l’inclusion ainsi que ses conséquences sur les individus et le groupe (il y a beaucoup de littérature sur ce sujet). Puis, il faut évaluer la perception du niveau d’inclusion par le groupe. On remarque très souvent qu’il y a un décalage entre la perception et la réalité. On a tendance à surestimer les capacités d’inclusion d’un groupe d’individus, peu importe sa taille. Enfin il s’agit de définir les actions à dérouler pour augmenter le niveau d’inclusion, et de mettre en place des métriques pour évaluer l’efficacité des ces actions.

Chaque personne peut être actrice de l’inclusion. Pouvez-vous citer une ou deux actions personnelles pour la faire avancer ?

Je conseille systématiquement aux gens de se rapprocher d’une communauté qui n’est pas la leur. Quand je parle de communauté ici ce n’est pas du tout au sens de communautarisme. J’appartiens à la communauté des femmes de la tech mais je me suis volontairement rapprochée de la communauté LGBT pour comprendre les enjeux des LGBT. J’ai réalisé ainsi qu’on avait des défis similaires et donc des solutions qui l’étaient aussi ! À Bloomberg, la communauté Women In Tech comprenait près de 40 % d’hommes ! Les communautés, en s’ouvrant, deviennent plus visibles.

(1) Photo Aurélie Jean par Géraldine Aresteanu

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