Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne présente une série d’analyses portant sur les différences entre les femmes et les homme dans la sphère professionnelle

Les données de cette étude révèlent que les différences d'emploi et de salaire se réduisent lentement entre les hommes et les femmes au sein de l'Union Européenne

Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne présente une série d’analyses portant sur les différences entre les femmes et les homme dans la sphère professionnelle

L'organisation des Nations Unies (ONU) a créé en 2015, un programme sur 15 ans comprenant 17 Objectifs de Développement Durable à respecter d'ici 2030. Le cinquième objectif fixe comme horizon, l'égalité des sexes et l'autonomisation des toutes les femmes et filles. C'est sur cet objectif que s'est penché Eurostat, l'office statistique de l'Union Européenne dans une série d'analyses portant sur les différences entre les femmes et les hommes dans la sphère professionnelle et de l'éducation supérieure en Europe entre 2004 et 2018.

Cette étude concerne autant les écarts de rémunérations entre les sexes, que ceux de l'inactivité liés aux responsabilités familiales. Elle pointe du doigt la part plus importante des femmes dans le niveau supérieur en rappelant que le taux d'emploi des jeunes diplômés reste plus faible pour ces dernières. Tout d'abord intéressons-nous à ce qui se passe avant l'arrivée sur le marché du travail.

Les femmes réussissent mieux dans le milieu scolaire

On peut observer qu'au sein de l'Union Européenne, les hommes quittent plus prématurément le cursus scolaire que les femmes avec 11.9% contre 8.4% en 2018 pour ces dernières. En France, la tendance est la même avec 9.6% contre 6.9% pour les femmes. Nous avons déjà, grâce à cette analyse, une première preuve de la réussite des femmes dans le milieu scolaire dès le plus jeune âge. Il est important également de préciser que la part des personnes quittant prématurément le milieu scolaire tend à la baisse depuis 2004.

Si l'on s'intéresse au niveau d'étude supérieure des femme et des hommes, on constate toujours cet écart en faveur des femmes. En France, 52.3% des femmes entre 30 et 34 ans ont complété un cursus tertiaire (université ou filières techniques supérieures) en 2018 contre 42.4% pour les hommes. Cette différence de 10 points se retrouve également au niveau européen. Cet écart tend à se creuser puisqu'il n'était que de 6 points en France en 2004.

Nous pouvons conclure que dans l'Union Européenne les femmes sont désormais plus nombreuses dans les études supérieures. Nous allons cependant constater que cela ne se prolonge pas sur le marché du travail.

Les hommes sont toujours favorisés sur le marché du travail

Le premier emploi est une étape importante d'une carrière professionnelle, nous avons vu précédemment que les femmes étaient davantage diplômées que les hommes et pourtant leurs taux d'emploi est inférieur d'un peu moins de 5 points en Europe en 2018. Cet écart est relativement stable depuis 2004. Ainsi, alors que 83.2% des hommes de 20 à  34 ans occupent un emploi moins de 3 ans après avoir obtenu leurs diplômes, cette situation ne concerne que 78.6% des femmes.

Ces statistiques montrent les premières inégalités que nous retrouvons sur le marché du travail. En France, la situation est moins tranchée puisque le taux d'emploi des femmes alterne avec celui des hommes en fonction des années.

Il est également intéressant de noter l’effet de la crise économique et financière de 2008 qui impacte à la baisse les taux d'emploi des jeunes diplômés indépendamment de leurs sexes.

Cet écart d'emploi se retrouve après le premier emploi. En effet, la différence de taux d'emploi entre les hommes et les femmes de 20 à 64 ans reste importante, +11.7 points pour les hommes de l'Union Européenne en 2018 contre +7.1 points en France. Il faut tout de même noter que cet écart diminue puisqu'il était respectivement de 16.4 et de 12.4 points en 2006.

Pour parvenir à une réelle égalité professionnelle, il faut également s'intéresser à la place des femmes dans les postes à responsabilités. En cela, la série de données sur le taux de postes des cadres supérieurs occupés par des femmes nous donne deux principaux éléments. Le premier est que les femmes sont encore sous-représentées en Europe avec 28.4% de postes de cadres supérieurs occupés par des femmes en 2019.

Le second est encourageant puisque seulement 8.8% de ces postes étaient occupés par des femmes en 2004, ce bond de 20 points dans l'Union européenne est plus faible qu'en France mais il reste très positif. Sur notre territoire, ce taux passe de 5.9% en 2004 contre 45.2% en 2019. Cette progression de presque 40 points en 15 ans souligne l'importance de l'égalité des sexes dans la société actuelle. On note cependant qu'au sein de l'Union européenne, il reste encore des progrès pour atteindre l'égalité dans ce domaine.

Les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent

La rémunération est également un point important pour parvenir à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La situation s'est légèrement améliorée lorsque l'on regarde l'Union Européenne puisque l'écart était de 15.8% en 2010 contre 14.8% en 2018. En revanche, en France, cet écart a malheureusement très peu diminué depuis 2010 passant de 15.6% de la rémunération des hommes en faveur de ces derniers à 15.5% en 2018.

Cependant, l'obligation de publication de l'Index de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes pour les entreprises de plus de 50 salariés introduite le 1er mars 2020 par l’ancienne ministre du travail, Muriel Pénicaud témoigne de l'effort du gouvernement pour assurer le plus rapidement possible l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet index, dont la publication est pourtant obligatoire pour les entreprises d’au moins 50 salarié.es, n’est pas encore adressé par l’ensemble des entreprises et notamment les start-up. Une enquête réalisée par le collectif RH first talent (en savoir plus sur Maddyness) auprès de 123 start-up en août 2020 révèle quelques statistiques intéressantes :

  • 44% des sondés ne connaissent pas l’index d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
  • 20% possèdent un budget d’ajustement des inégalités salariales.
  • 42% ont des indicateurs de suivi d’augmentation.
  • 23% ont déjà enregistré des plaintes suite à une situation d’inégalité.

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Photographie : William Iven sur Unsplash